03 Dec
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Ah, l’auto-sabotage : cette étrange petite voix intérieure qui murmure « Et si tu compliquais les choses pour rien ? » Que ce soit en procrastinant sur une tâche importante, en se fixant des attentes irréalistes ou en fuyant toute opportunité par peur de l’échec, nous avons tous déjà été nos propres pires ennemis. Mais bonne nouvelle, il y a de l’espoir ! Et cet espoir porte un acronyme : TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementale).

Alors, installez-vous confortablement et laissez-moi vous montrer comment déjouer ces mécanismes avec un sourire en coin.

Comprendre l’auto-sabotage : Pourquoi compliquer quand on peut simplifier ?

Les mécanismes de l’auto-sabotage : Mais pourquoi fait-on ça ?

Imaginez-vous préparer un marathon… et décider de courir avec une enclume. Logique ? Pas vraiment. Pourtant, c’est ce que nous faisons tous lorsque nous nous auto-sabotons. Ce comportement trouve souvent ses racines dans la peur : peur de l’échec, peur du succès, ou même peur de ne pas être à la hauteur des attentes.

Un exemple classique ? Vous avez une présentation importante. Vous passez des heures à ajuster la police PowerPoint au lieu de répéter votre discours. Pourquoi ? Parce que perfectionner les détails vous protège (temporairement) du stress de l’imprévu.

L’auto-sabotage : Une peur déguisée en stratégie

Mais qu’est-ce que c’est, la peur ?

Au fond, l’auto-sabotage, c’est une réaction à la peur. Mais de quoi avons-nous peur, au juste ?

  • La peur de l’échec : Se dire « Si je ne commence pas, je ne peux pas échouer » est une stratégie inconsciente pour éviter la douleur de l’échec.
  • La peur du succès : Cela peut sembler paradoxal, mais réussir implique souvent des responsabilités accrues et des attentes plus élevées. Pas étonnant qu’on préfère parfois rester dans notre zone de confort.
  • La peur d’être jugé : On a tous un peu cette voix intérieure qui dit : « Et si je n’étais pas à la hauteur ? »

Ces peurs sont légitimes, mais elles peuvent nous piéger dans un cycle où nous évitons d’agir, même lorsque cela nous éloigne de nos objectifs.

L'auto-sabotage : Comment ça fonctionne ?

Quand nous nous auto-sabotons, nous créons une boucle :

  • Une peur surgit (par exemple, une peur de ne pas être à la hauteur).
  • Une stratégie d’évitement se met en place (procrastination, perfectionnisme, distraction).
  • La peur est temporairement apaisée. Mais à long terme, les conséquences sont souvent pires (culpabilité, stress, sentiment d’échec).

Avez-vous repéré vos enclumes ?

  • Procrastination : Reporter encore et encore une tâche importante, souvent sous prétexte de « mieux se préparer ». "Oh, je suis tellement plus créatif sous pression !"
  • Perfectionnisme : Avoir des attentes si élevées qu’il devient impossible de se lancer. "Si ce n’est pas parfait, autant ne pas le faire."
  • Évitement : Préférer des tâches secondaires (comme nettoyer son bureau ou répondre à des e-mails) pour ne pas affronter une tâche essentielle. "Je vais ranger tout mon appartement avant de commencer ce projet."
  • Auto-critique excessive : Vous dire à l’avance que vous allez échouer pour éviter d’être déçu. "De toute façon, je vais tout rater, pourquoi essayer ?"

Avez-vous reconnu certains de ces comportements chez vous ? Ne vous inquiétez pas : vous êtes loin d’être seul.

Rire pour mieux se comprendre

L’humour est un miroir amusant pour reconnaître nos comportements. Qui n’a jamais dit : « Je vais juste regarder un épisode avant de travailler »... pour ensuite enchaîner une saison entière ? (Spoiler alert : le travail n’a toujours pas commencé.)

La TCC à la rescousse : Changez vos pensées, changez votre vie

Comment fonctionne la TCC ?

La TCC est une thérapie qui agit comme un GPS pour notre cerveau. Elle identifie nos routes mentales bloquées et nous aide à trouver des chemins alternatifs plus efficaces. Basée sur l’idée que nos pensées influencent nos émotions et nos comportements, elle permet de débusquer ces schémas négatifs et de les remplacer par des idées plus constructives.

Techniques spécifiques pour dire adieu à l’auto-sabotage :

  • Restructuration cognitive : Prenez cette petite voix pessimiste et mettez-la au défi. Au lieu de penser « Je vais échouer », essayez « Et si je réussissais ? ».
  • Exposition graduelle : Vous avez peur de parler en public ? Commencez par présenter devant votre miroir, puis devant un ami, et ainsi de suite. Petit à petit, l’effroi diminue.
  • Techniques de résolution de problèmes : Au lieu de voir un obstacle comme un mur infranchissable, apprenez à le décomposer en étapes gérables.

Histoires inspirantes (et drôles) : Quand l’auto-sabotage rencontre la TCC

Prenons l’exemple de Marie, une procrastinatrice professionnelle. Avant chaque deadline, son rituel incluait une séance Netflix, un ménage de printemps (en pleine saison hivernale) et une recette de lasagnes maison (Marie est végétarienne). En entamant une thérapie, elle a découvert que sa procrastination venait d’une peur d’être jugée. Grâce à la TCC, elle a appris à diviser ses projets en étapes simples et à célébrer ses petites victoires. Aujourd’hui, Marie finit ses tâches sans devoir acheter de nouvelles fournitures de nettoyage ou un nouvel aspirateur.

Et puis il y a Max, convaincu qu’il devait toujours tout maîtriser parfaitement avant de se lancer. Son thérapeute l’a défié de faire volontairement une petite erreur chaque jour (comme porter des chaussettes dépareillées). À sa grande surprise, le monde ne s’est pas écroulé.

Sophie était perfectionniste. Avant d’envoyer un e-mail professionnel, elle passait 30 minutes à relire et corriger chaque phrase. Son thérapeute TCC lui a proposé un défi : envoyer un e-mail en 10 minutes, sans relecture excessive. Résultat ? Le monde ne s’est pas effondré, et Sophie a gagné un temps précieux.

Rire, résilience et renouveau

L’humour est un outil puissant dans la TCC. Rire de ses propres travers, c’est leur enlever un peu de leur pouvoir. En intégrant des anecdotes légères et en prenant du recul sur nos erreurs, on transforme le changement en un processus moins intimidant et beaucoup plus engageant.

Et si aujourd’hui était le premier jour du reste de votre vie (sans enclume) ?

L’auto-sabotage n’a pas à définir notre vie. Avec un peu d’introspection, une dose d’humour et l’aide précieuse de la TCC, nous pouvons débusquer ces habitudes qui nous freinent et les remplacer par des comportements qui nous propulsent.

Alors, pourquoi ne pas commencer maintenant ? Oui, là, tout de suite. Pas demain. Parce que rappelez-vous : remettre à demain, c’est aussi une forme d’auto-sabotage !

Et si vous vous reconnaissez dans ces comportements, peut-être que la TCC est exactement ce qu’il vous faut. Prenez rendez-vous avec vous-même et faites le premier pas vers une version de vous-même plus libre, plus confiante et, disons-le, plus heureuse. 😊


Références :

Tortosa, L. (2023). Comprendre l’autosabotage !. Assistant(e) Plus. Disponible en ligne : https://www.assistanteplus.fr​:contentReference[oaicite:2]{index=2}.

Cyrulnik, B. (2001). Les nourritures affectives. Odile Jacob.

Scharff, D. E., & Scharff, J. S. (2005). L’auto-sabotage dans la vie amoureuse. Payot.


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